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Le fil rouge de la Bible

La Bible c’est 66 livres, 40 auteurs, mais une seule histoire: l’histoire de la relation entre Dieu et l’homme. Dans cet article, je propose un survol de l’histoire biblique, de la Genèse à l’Apocalypse.

1. Le début de l’histoire: la création et la chute

« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. » (Gn 1.1) Dieu n’avait besoin de rien ni de personne. Mais, pour partager son amour et manifester sa gloire, Dieu a créé toute chose.

  • La terre était informe: Dieu la façonna en fixant la limite des eaux et en sculptant la terre avec ses montagnes et ses ravins.
  • La terre était vide, Dieu la remplit avec toutes sortes d’animaux volants, nageants, rampants et marchants; avec les arbres et les fleurs. La terre était belle, et manifestait la gloire de Dieu.

Mais Dieu créa une dernière chose, qui allait manifester encore plus sa gloire que tout le reste de la création: l’homme et la femme. Dieu les fit à son image et les a investit d’une mission: le refléter et manifester sa présence sur la terre.

  • Comme des rois, l’homme et la femme devaient manifester la souveraineté de Dieu sur terre.
  • Comme des prêtres, l’homme et la femme devaient manifester la présence et la bénédiction de Dieu sur terre.

Adam et Ève devaient être des ambassadeurs du règne bienveillant de Dieu sur terre. Leur mission était de se multiplier et de remplir la création de la gloire de Dieu.

Adam et Ève avaient le droit de manger de tous les arbres du jardin dans lequel Dieu les avait placés, sauf un. Dieu avait prévenu: en manger, c’était la mort assurée. Mais bientôt, le diable, sous la forme d’un serpent, vient tenter le couple. Il remet en cause la Parole de Dieu, sème le doute sur sa bonté et renie son jugement. Le couple cède à la tentation et mange du fruit défendu. L’homme préfère écouter la parole du serpent plutôt que la Parole de Dieu. L’homme veut être autonome et se soustraire au règne de Dieu.

Les conséquences sont terribles: la souffrance et la mort entrent dans le monde. Le péché vient séparer l’homme de Dieu, la source de vie, et le condamner à une mort certaine.

C’est le premier sacrifice de la Bible: Dieu couvre la faute d’Adam et Ève par la mort d’un animal, qui meurt à cause de leur péché. Pour se tenir devant Dieu, quelqu’un doit payer le prix du péché.

Mais Dieu fait une promesse: de la descendance de la femme naitra un homme qui écrasera et vaincra le serpent, le diable.

À cause du péché, Dieu chasse l’homme du jardin, qui se retrouve en exil.

On se retrouve avec la question qui va servir de fil conducteur à la Bible: qui va nous permettre de retourner dans le jardin (royaume) dans le repos et la communion avec Dieu?

2. Le déluge et Babel

Après la sortie du jardin, une spirale destructrice emporte les hommes toujours plus loin dans leur péché.

Je lis:

Gn 6.5 (S21): 5 L’Eternel vit que les hommes commettaient beaucoup de mal sur la terre et que toutes les pensées de leur cœur se portaient constamment et uniquement vers le mal.

Dieu annonce à Noé: « La fin de tous les hommes est décidée devant moi, car ils ont rempli la terre de violence. Je vais les détruire avec la terre. » (Gn 6.13) Les hommes ont rempli la terre de violence, alors qu’ils devaient la remplir de la gloire de Dieu.

Dieu envoie son jugement contre la création: il pleut pendant 40 jours et 40 nuits (Gn 7.12). C’est un renversement de la création. La division entre la terre et les eaux, que Dieu avait établie au premier jour de la création, est défaite. Il y a un retour au chaos qui existait avant que le monde ne soit créé, et, une fois encore, les eaux recouvrent la surface de la terre.

Mais au milieu de ce jugement, Dieu préserve une famille et un couple de tous les animaux. Dieu n’a pas abandonné sa création et Dieu préserve une lignée parmi les humains. En sortant de l’arche, Dieu établit son alliance avec Noé. Dieu redonne son mandat à Noé, qui devient une sorte de nouvel Adam: « Soyez féconds, multipliez, et remplissez la terre. » (Gn 9.1-2)

Mais rapidement, Noé prend le même chemin qu’Adam. Il plante une vigne et s’enivre.

C’est une nouvelle spirale qui mène à l’épisode de la tour de Babel. Les hommes devaient couvrir la terre de la gloire de Dieu, mais décident de se rassembler pour se faire un nom (Gn 11.3-4). Mais Dieu intervient et les force à remplir son mandat en les dispersant sur toute la terre.

Cet épisode nous montre la providence de Dieu: Dieu utilise l’homme (même dans sa rébellion) pour accomplir ses plans. Et dans sa grâce, Dieu met des limites au péché de l’homme. Dieu est le maitre de l’histoire et tout se déroule selon ses desseins.

3. Les Patriarches

Les hommes ont voulu se faire un nom, mais Dieu choisit un homme, Abraham, à qui il promet (Gn 12.2-3):

Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai ton nom grand et tu seras une source de bénédiction. (…) Toutes les familles de la terre seront bénies en toi.

Dieu choisit une famille pour bénir toute l’humanité. La mission confiée à Adam, puis à Noé est maintenant une promesse: « Je rendrai ta descendance pareille à la poussière de la terre, de sorte que, si quelqu’un peut compter la poussière de la terre, ta descendance aussi sera comptée. » (Gn 13.16)

Dieu promet également un pays à Abraham et sa descendance. Ce que Dieu veut, c’est venir habiter et régner au milieu de son peuple. Comme il l’avait fait avec Noé, Dieu conclut une alliance avec Abraham. Dieu s’engage de manière solennelle à tenir ses promesses.

Alors qu’Abraham avait 100 ans, Dieu se souvient de son alliance, c’est à dire qu’il accomplit ce qu’il avait promis. Sa femme Sarah enfante Isaac.

Dieu maintient son alliance avec Isaac, puis avec son fils Jacob.

Dieu renomme Jacob en Israël. Il a 12 fils, qui deviendront les 12 tribus d’Israël, les ancêtres de tout le peuple. Parmi ses 12 fils, « Israël aimait Joseph plus que tous ses autres fils, parce qu’il l’avait eu dans sa vieillesse; et il lui fit une tunique de plusieurs couleurs. » (Gn 37.3)

Ses frères sont jaloux et veulent le tuer. Ruben (l’ainé) s’interposent et ils l’abandonnent dans une citerne. Finalement, il est vendu à des marchands et emmené en Égypte. Après plusieurs rebondissements, et un séjour en prison, Joseph devient gouverneur d’Égypte. Il supervise toutes les récoltes avant la famine que Dieu a annoncé. Durant la famine, ses frères descendent en Égypte pour acheter du blé. Ses frères ne le reconnaissent pas. Mais Joseph finit par se dévoiler à ses frères et reconnait la providence de Dieu dans tout ce qui lui est arrivé.

Gn 50.20 (S21): 20 Vous aviez projeté de me faire du mal, Dieu l’a changé en bien pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux.

J’ai été très rapidement sur l’histoire des Patriarches, mais le récit souligne une chose: la fidélité de Dieu malgré le péché des hommes. Malgré le péché à chaque génération, Dieu continue d’honorer son alliance et préserve sa promesse.

4. L’Exode

Les frères de Joseph sont restés en Égypte. Et rapidement: « les enfants d’Israël furent féconds et multiplièrent, ils s’accrurent et devinrent de plus en plus puissants. Et le pays en fut rempli. » (Ex 1.7) Dieu accomplit la promesse faite à Abraham en rendant sa descendance nombreuse.

Mais le nouveau Pharaon, qui n’a pas connu Joseph, a peur de ce peuple qui s’accroit et le réduit en esclavage. Pharaon va même jusqu’à vouloir l’exterminer, en ordonnant la mort de tous les garçons juifs (Ex 1.16). Est-ce que Dieu a échoué? Est-ce que Dieu a oublié sa promesse?

Ex 2.24 (S21): 24 Dieu entendit leurs gémissements et se souvint de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob.

Dieu appelle Moïse, un hébreu qui a grandi à la cour du Pharaon avant de s’exiler, pour être celui qui va délivrer son peuple de l’esclavage. Mais après une première visite infructueuse devant Pharaon, Moïse est découragé. Dieu lui rappelle alors sa promesse.

Ex 6.7–8 (LSG): 7 Je vous prendrai pour mon peuple, je serai votre Dieu, et vous saurez que c’est moi, l’Éternel, votre Dieu, qui vous affranchis des travaux dont vous chargent les Égyptiens. 8 Je vous ferai entrer dans le pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob; je vous le donnerai en possession, moi l’Éternel.

Dieu va alors envoyer 10 plaies contre l’Égypte. La 10ème plaie est la plus terrible. Dieu fait mourir tous les premiers-nés du pays, depuis les hommes jusqu’aux animaux. Mais il donne un moyen pour les hébreux d’échapper aux jugement: sacrifier un agneau, et couvrir les linteaux de la porte avec son sang. Encore une fois, le sacrifice empêche que le jugement s’abatte sur le peuple.

Le peuple est délivré, et traverse la mer rouge à sec, conduit par Dieu. Le peuple arrive au pied du mont Sinaï, là où Dieu a choisi de le rencontrer.

Dieu annonce au peuple:

Ex 19.5–6 (S21): 5 Maintenant, si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez personnellement parmi tous les peuples, car toute la terre m’appartient. 6 Vous serez pour moi un royaume de prêtres et une nation sainte.’ Voilà les paroles que tu diras aux Israélites.»

Dieu continue de poursuivre son plan: se constituer un peuple qui lui appartient, et qui le représente sur terre.

Dieu donne alors sa Loi au peuple, qui détaille comment aimer Dieu et son prochain. La loi appelle à une vie entière consacrée à Dieu, dans tous les domaines de la vie. Par son obéissance à Dieu, Israël devait être un témoignage de la présence et de la puissance de Dieu au milieu d’eux, aux yeux des autres nations.

Dieu fait également construire une tente, le Tabernacle, qui doit manifester sa présence au milieu du peuple. Un an après la sortie d’Égypte, le tabernacle est dressé: « Alors la nuée couvrit la tente de la rencontre et la gloire de l’Eternel remplit le tabernacle. » (Ex 40.34)

Ça y est, enfin! Dieu a délivré son peuple et vient habiter avec lui. Dieu le mène vers le pays qu’il a promis à Abraham. Le peuple va enfin devenir les ambassadeurs du règne et de la bénédiction de Dieu sur terre, pour refléter la gloire de Dieu parmi toutes les nations!

C’est la fin de l’histoire… enfin pas encore.

Depuis le départ d’Égypte, le peuple murmure et se plaint de la manière dont Dieu les conduit. Mais la goutte qui va faire déborder le vase, c’est quand, sur les 12 espions qui ont été envoyés pour explorer le pays promis, seuls 2 vont avoir confiance dans la promesse de Dieu. Les 10 autres découragent le peuple de prendre possession du pays promis.

Dieu punit l’incrédulité du peuple: un voyage qui devait durer 1 mois va durer 40 ans.

5. La conquête et les juges

Après la mort de Moïse, Dieu charge Josué, son successeur, de conduire le peuple dans le pays promis. Le peuple traverse le Jourdain à sec, comme la mer des Roseaux à la sortie d’Égypte. Le même Dieu qui a délivré leurs pères d’Égypte est celui qui va les faire rentrer dans le pays promis. (Jos 4.23)

La première bataille à Jéricho est un prototype de la victoire: si Israël obéit à la Parole de Dieu et marche à sa suite, il aura la victoire sur les peuples à chasser du pays.

À la fin du livre, le peuple est installé dans le pays.

Jos 21.43–45 (S21): 43 C’est ainsi que l’Eternel donna à Israël tout le pays qu’il avait juré de donner à leurs ancêtres. Ils en prirent possession et s’y installèrent. 44 L’Eternel leur accorda du repos de tous côtés, comme il l’avait juré à leurs ancêtres. Aucun de leurs ennemis ne put leur résister et l’Eternel les livra tous entre leurs mains. 45 De toutes les bonnes paroles que l’Eternel avait dites à la communauté d’Israël, aucune ne resta sans effet: toutes s’accomplirent.

Josué meurt sans successeur. Qui va conduire le peuple?

Problème: une nouvelle génération voit le jour, qui n’a pas connue Dieu. (Jg 2.10) Le peuple se met alors à adorer des idoles. Conséquence: la colère de Dieu s’enflamme contre Israël (Jug 2.20).

C’est la spirale du péché et le même cycle se répète: le peuple se rebelle, Dieu lui envoie des ennemis, le peuple se repent, Dieu les délivre… puis rebelotte. Mais la situation dégénère, si bien qu’une guerre civile fratricide vient déchirer le peuple.

6. La monarchie et le schisme

Après l’échec de ces libérateurs (juges) successifs, le peuple demande un roi.

Dieu avait été clair: le roi d’Israël ne doit pas ressembler aux rois des autres nations. Il ne doit pas avoir une grande force armée, ne pas avoir beaucoup de femmes, et ne pas rechercher la richesse. En gros, il doit rechercher la gloire de Dieu, pas la sienne.

La chose primordiale qui était demandée au roi, c’était d’être attaché à la Parole de Dieu. Dieu règne par sa Parole, et le roi devait être un exemple de soumission à Dieu pour conduire tout le peuple à être cette nation sainte que Dieu s’était rachetée.

Le premier roi, Saül, va désobéir à la Parole de Dieu. Saül reste roi, mais son règne décline. Après sa mort, David règne sur le peuple. Le règne de David est affermi par Dieu, qui lui donne du repos et le délivre de ses ennemis.

David veut construire une maison à l’Éternel. Il a ramené l’arche à Jérusalem et veut édifier un temple pour Dieu. Mais Dieu lui répond: ce n’est pas toi qui me fera une maison, c’est moi qui te ferai une maison, c’est-à-dire une descendance.

Dieu conclut une alliance avec David:

2S 7.12–13 (S21): 12 quand ta vie prendra fin et que tu seras couché avec tes ancêtres, je ferai surgir après toi ton descendant, celui qui sera issu de toi, et j’affermirai son règne. 13 Ce sera lui qui construira une maison en l’honneur de mon nom, et j’affermirai pour toujours le trône de son royaume.

Le fils de David, Salomon, devient roi à sa suite. Il aime Dieu et Dieu lui accord la sagesse, une sagesse telle qu’on n’en avait jamais et qu’on en verra jamais de pareille.. En plus de cela, Dieu lui promet la richesse et la gloire.

Salomon construit le Temple pour Dieu, et la gloire de Dieu vient résider au milieu de son peuple. Le peuple connait le repos et l’harmonie.

1R 4.20 (LSG): 20 Juda et Israël étaient très nombreux, pareils au sable qui est sur le bord de la mer. Ils mangeaient, buvaient et se réjouissaient.

La promesse faite à Abraham est enfin accomplie! C’est la fin de l’histoire… enfin pas encore.

Malheureusement, Salomon n’est pas ce roi parfait annoncé par Dieu à David. Son règne va se ternir à la fin de sa vie. (1R 11.6)

Parce qu’il n’a pas respecté la Parole de Dieu, Dieu arrache la royauté à son fils. Après la mort de Salomon, le royaume est divisé en deux (nord et sud).

7. L’Exil et la période intertestamentaire

C’est encore la dégringolade. Les rois s’enchainent, certains sont bons, mais la plupart sont mauvais. La spirale est telle que le royaume du Nord est déporté chez les Assyriens en -722 (2R 17). Malheureusement, le royaume du Sud n’est pas bien meilleur. Babylone finit par conquérir le royaume du sud, détruire le Temple et le palais royal et déporter la majeure partie du peuple à Babylone en -586 (2R 25).

Pendant cette période d’Exil le peuple se demande: l’Éternel a-t-il abandonné ses promesses? A-t-il oublié ses alliances? C’est dans ce contexte que les prophètes rappellent les promesses de l’Éternel et annoncent de nouvelles promesses.

  • Une alliance nouvelle, par laquelle Dieu inscrira sa loi sur les cœurs. Une alliance où Dieu viendra purifier son peuple de son péché et lui donner un cœur nouveau, qui lui soit entièrement consacré. Dieu annonce: « Vous habiterez le pays que j’ai donné à vos pères; vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu. » (Ez 36.28)
  • Un roi nouveau, dont le règne sera sans fin. (Es 9.5-7) Ce roi sera le vrai berger d’Israël, qui rassemble son peuple comme on rassemble un troupeau. (Mi 2.12-13)
  • Ce roi est aussi décrit comme un serviteur, choisi et aimé par Dieu (Es 42.1), l’espoir des nations (Es 42.2-4), un homme méprisé, mais devant qui les rois se prosternent (Es 49.6-7), un homme qui purifie un nouveau peuple et meurt à la place des méchants (Es 53.1-11).
  • Une restauration cosmique. Dieu annonce: « Car je vais créer de nouveaux cieux Et une nouvelle terre; On ne se rappellera plus les choses passées, Elles ne reviendront plus à l’esprit. » (Es 65.17)

Voilà ce qui fonde l’espoir du peuple pendant son exil, loin du pays et loin du Temple.

Mais comme Dieu l’avait annoncé des centaines d’années auparavant (Dt 30.4-6), Dieu réveille l’esprit de Cyrus, le roi de Perse qui a défait les Babyloniens, qui permet à ceux du peuple qui le veulent de rentrer dans le pays.

Seule une minorité des exilés sont rentrés au pays. Beaucoup sont allés dans d’autres pays du bassin méditerranéen (cf. Ac 2, diaspora = dispersés). Bien que revenus dans leur pays, les Juifs étaient soumis aux colons qui dominaient sur eux.

Comment considérer les promesses de Dieu quand on vit sous la domination de souverains païens cruels?

Durant cette période, l’attente du Messie, le roi promis, se fait grandissante. C’est la fin de l’Ancien Testament.

8. Le Messie

400 ans plus tard, la naissance de Jésus est annoncé comme l’accomplissement des promesses faites autrefois par les prophètes.

  • Jésus est le Christ, le Seigneur (Lc 2.10-11), le roi promis par Dieu pour délivrer son peuple de ses péchés et conclure une alliance nouvelle par laquelle il les purifie de leurs péchés. Son règne n’aura pas de fin (Lc 1.33).
  • Jésus est le nouvel Adam, le vrai Fils de Dieu (Lc 3.38), qui obéit parfaitement à Dieu.
  • Jésus accomplit les promesses faites à Abraham (Mt 1.1), il est la lumière des nations (Lc 2.32).
  • Jésus est le berger-Messie pour rassemble son peuple-troupeau qu’il avait dispersé. Jésus est le bon berger qui rassemble son peuple (Mt 15.24).

Dès le début de son ministère, Jésus annonce que le royaume de Dieu est proche. Le roi est enfin arrivé!

Sa prédication est attestée par ses miracles. Les miracles soulignent l’arrivée du royaume et l’accomplissement des prophéties. Les miracles rétablissent également ce que le péché a tordu et donnent un avant goût de la restauration de la création que Dieu a promis par ses prophètes.

Suivi par beaucoup de personnes, Jésus est rejeté par les chefs religieux, qui l’accusent de blasphème. Il finit par être accusé à tort de sédition et se fait exécuter comme un criminel, lui qui n’a jamais péché. Mais la plus grande injustice est en fait le moyen pour Dieu de sauver son peuple. Jésus est sacrifié comme un agneau, comme à la Pâque, à la sortie d’Égypte. L’Agneau de Dieu, parfait et sans tache, meurt à la place de son peuple.

Mais la mort ne pouvait pas le retenir. Le salaire du péché c’est la mort, mais le Juste est revenu à la vie. Trois jours après, comme il l’avait annoncé, Jésus est revenu à la vie. Il a vaincu la mort et le péché.

Jésus est venu semer la graine du royaume, mais elle doit encore pousser et porter du fruit avant la moisson. Aux disciples de continuer à semer.

9. Les débuts de l’Église

À sa suite, Jésus envoie ses disciples proclamer la bonne nouvelle du royaume de Dieu. Il leur confie une mission, qui n’est pas sans rappeler celle confié à Adam: se multiplier pour remplir la terre d’un peuple d’ambassadeurs de Dieu.

Le livre des Actes nous raconte le début de l’Église, la communauté de ceux qui reconnaissent Jésus comme roi et qui veulent vivre comme des ambassadeurs sous son règne.

Le témoignage des disciples commence à Jérusalem. Le ministère des disciples ressemble à celui de Jésus: ils annoncent que Jésus est Seigneur et Dieu appuie leur témoignage par des miracles (Ac 2.43). Dieu manifeste sa présence et sa puissance par l’Église, qui brille au milieu des ténèbres.

Mais rapidement, ceux qui ont fait mourir Jésus cherchent à faire mourir ses disciples. Étienne, un des disciples, devient le premier martyr de l’Église. L’Église se disperse alors, et l’Évangile se répand. Encore une fois, le péché des hommes accomplit le plan de Dieu. Plutôt que de stopper la diffusion de l’Évangile, la persécution va l’accélérer.

Les premiers non-Juifs se convertissent et sont ajoutés au nouveau peuple de Dieu.

Un des chefs religieux qui persécutait l’Église, Paul, est terrassé par Dieu et se convertit. Il devient alors un missionnaire qui va apporter l’Évangile en Asie Mineure et jusqu’à Rome. Jésus le bon Berger continue de rassembler son troupeau par la prédication de ses apôtres.

Le temps de l’Église continue jusqu’à aujourd’hui, où nous continuons d’annoncer que le roi est venu pour sauver, et qu’il reviendra pour juger. L’Église est un peuple d’ambassadeurs de Dieu, qui, par leur témoignage, témoignent que Jésus est Roi.

10. La fin de l’histoire: la nouvelle création

Un jour, le roi reviendra pour régner sur toujours. Jésus est venu dans l’humilité, il reviendra dans la gloire (Mt 24.30). Son retour marquera l’inauguration public de son règne et la rédemption complète de son peuple.

Tous les hommes ressusciteront, les uns pour la ruine éternelle loin de Dieu, les autres pour la gloire éternelle près de Dieu. Dieu jugera chacun selon ses actes (2 Co 5.10). Mais ceux qui se sont placés sous la protection du sang de l’Agneau, qui ont foi en Jésus-Christ, n’ont rien à craindre, car l’Agneau est mort à leur place.

Enfin, et c’est avec ce tableau que la Bible se termine (Ap 21-22), Dieu accomplit ce qu’il avait annoncé par la bouche d’Ésaïe:

Ap 21.1–4 (S21): 1 Puis je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre, car le premier ciel et la première terre avaient disparu et la mer n’existait plus. 2 Je vis descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la ville sainte, la nouvelle Jérusalem, préparée comme une mariée qui s’est faite belle pour son époux. 3 J’entendis une voix forte venant du ciel qui disait: «Voici le tabernacle de Dieu parmi les hommes! Il habitera avec eux, ils seront son peuple et Dieu lui-même sera avec eux, [il sera leur Dieu]. 4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car ce qui existait avant a disparu.»

Je cite James PACKER:

Les cœurs sur la terre peuvent dire, au cours d’une expérience joyeuse: je voudrais que cela ne s’arrête jamais. Mais cela s’arrête inévitablement. Les cœurs de ceux au ciel disent: je veux que cela dure pour toujours. Et ce sera le cas. Il n’y a pas de meilleur nouvelle que cela.(fn)

cité par Randy ALCORN, Heaven, p. 198

Enfin, l’humanité est de retour dans le jardin!