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Chrétien ou religieux ?

Les Marques d’un Chrétien : Le Contraste Saisissant entre Naaman et Guéhazi

L’histoire de Naaman, le chef de l’armée syrienne, et de Guéhazi, le serviteur du prophète Élisée, racontée dans 2 Rois 5, offre un éclairage profond sur ce qui distingue un véritable chrétien d’une personne simplement religieuse. À travers ce récit, nous découvrons les marques d’un cœur transformé par une rencontre authentique avec Dieu.

Naaman, malgré sa puissance et sa richesse, était lépreux, condamné par une maladie qui le rongeait. Sur le conseil inattendu d’une jeune servante israélite capturée, il se rend auprès d’Élisée dans l’espoir d’être guéri. L’ordre du prophète est simple : se laver sept fois dans le Jourdain. Initialement réticent et plein de ses propres idées sur la manière dont une guérison devrait se produire, Naaman obéit finalement et est purifié.

Cette guérison physique est le point de départ d’une transformation bien plus profonde. Naaman retourne auprès d’Élisée avec une conviction nouvelle : « Je reconnais qu’il n’y a aucun Dieu sur toute la terre, sauf en Israël ». Sa vision de Dieu a été radicalement changée. Il ne voit plus le Dieu d’Israël comme simplement plus puissant que les divinités de son propre pays, mais comme le seul vrai Dieu. Rencontrer Dieu, ce n’est pas l’ajouter à notre vie comme une solution à nos problèmes spécifiques, mais reconnaître sa souveraineté absolue sur tous les domaines de notre existence.

Sa rencontre avec la grâce de Dieu transforme également son attitude. Auparavant venu avec ses ressources et prêt à payer pour sa guérison, Naaman revient animé d’une profonde reconnaissance et désire offrir un cadeau à Élisée, qui refuse. Cette reconnaissance l’amène à se déclarer serviteur de l’Éternel. C’est un renversement de rôle significatif pour un homme habitué à être servi. La reconnaissance de la grâce reçue conduit à la générosité et à une disposition de service. De plus, Naaman demande de la terre d’Israël pour pouvoir offrir des sacrifices au seul vrai Dieu dans son propre pays, démontrant son intention de vivre sa foi au milieu de son environnement païen plutôt que de s’en retirer complètement.

En contraste frappant, Guéhazi, le serviteur d’Élisée, bien que baigné dans la présence du prophète et la connaissance de la Parole de Dieu, manifeste un cœur non transformé. Voyant que son maître n’a rien accepté de Naaman, Guéhazi court après lui avec l’intention de s’enrichir par la tromperie. Il ment à Naaman et à Élisée. Son cœur est tourné vers lui-même, cherchant son propre profit personnel plutôt que l’approbation de Dieu. La fin de Guéhazi est tragique : la lèpre de Naaman s’attache à lui, symbolisant la manifestation extérieure de l’état intérieur de son cœur.

L’histoire de Guéhazi nous rappelle que la proximité physique avec les choses de Dieu ou une connaissance intellectuelle de la Bible ne suffisent pas à faire de nous des chrétiens. Un religieux peut avoir une apparence extérieure de piété mais manquer de la transformation intérieure qui résulte d’une rencontre personnelle avec Dieu et de la confiance placée en Lui.

En fin de compte, être chrétien, comme Naaman l’illustre après sa guérison, implique un changement radical dans notre manière de voir Dieu, une attitude de reconnaissance et de service découlant de la compréhension de sa grâce gratuite, et l’intégration de notre foi dans tous les aspects de notre vie, même au milieu d’un monde qui ne le connaît pas. La petite servante israélite, par sa compassion pour son ennemi, pointe vers le véritable Serviteur souffrant, Jésus-Christ, qui a donné sa vie pour notre purification et pour nous offrir une vie nouvelle. C’est en plaçant notre confiance en Lui que nous pouvons connaître cette transformation profonde et durable.